Il y a texte tambouriné quand le langage du tambour est enregistré, transcrit, décodé et traduit. Ce document conçu par le conseil des Anciens et par les tambourinaires officiels, une fois diffusé à travers le pays, ne doit plus subir de modifications. En effet, en le modifiant de façon unilatérale, l'on porte atteinte au principe même du langage tambouriné. Pour prévenir cette pratique, le tambour abron rappelle cet adage que les tambourinaires connaissent bien : "Si un tambourinaire fait mal son travail, il a affaire" (Tambour abron).
Selon les informateurs, en période précoloniale, le tambourinaire qui, de son chef modifiait un texte devenu conventionnel au point de le rendre incompréhensible, soit par incompréhension, soit par incompétence ou volontairement, était fortement amendé et, selon le cas, il pouvait être puni publiquement de la peine de mort.
Quand il y a un lapsus, l'instrumentaliste le fait savoir par une formule consacrée. La peur de la peine capitale obligeait les tambourinaires a être sérieux et compétents. Les sanctions garantissaient l'authenticité de la documentation tambourinée qui, considérée comme sérieuse et sacrée, est respectée par l'ensemble de la population.
En Afrique noire, le tambour, en dehors de ses fonctions musicales, était et demeure le principal instrument de communication sur une grande échelle entre différentes localités d'une même ethnie.
Au cours des cérémonies traditionnelles, leur son rythme les pas de danses des porteurs de masques africains.
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