mardi 21 août 2012

Decoration africaine : Une exposition à voir ...

Une exposition sur le "Design en Afrique" aura lieu du 10 Octobre 2012 au 14 Juillet 2013 au musée Dapper. Amoureux de l'Art africain et de la décoration ethnique , je vous la recommande. En effet, "L’exposition Design en Afrique dévoile un univers voué principalement à des objets supportant le
corps. Leur conception est marquée par une créativité en prise directe avec les attitudes, les mouvements, mais aussi avec les symboles de la décoration. Formes et fonctions dialoguent pour le confort des uns et le prestige des autres. Au-delà du temps et des frontières géographiques, les objets se transforment. Un siège, un appuie-tête, dont la réalisation nécessite souvent plusieurs journées
de labeur afin de respecter les étapes successives de la taille du bois et l’inscription des motifs décoratifs, sont fréquemment remplacés par des pièces de mobilier contemporain. Certes, les créateurs d’origine africaine appliquent en toute liberté leurs réflexions, leurs techniques, et l’inspiration de quelques-uns d’entre eux s’approche – volontairement / involontairement – des formes ancrées dans le répertoire des arts traditionnels. L’environnement immédiat est plus qu’une source d’inspiration pour les designers. Ces derniers, utilisant largement la récupération, n’hésitent pas à travailler avec des artisans locaux, fondeurs et soudeurs. Non seulement ils bénéficient de leurs connaissances, mais ils contribuent aussi à mettre en lumière des savoir-faire qui se transmettent de génération en génération. En recyclant matériaux et produits manufacturés, les artistes affirment un style, mais également un regard et une prise de conscience sur l’environnement urbain." Extrait du communiqué  d'Avril 2012 du Musée Dapper.
Rendez-vous donc au Musée Dapper pour profiter d'un agréable moment de culture et de design.

jeudi 9 août 2012

Le langage du tambour est immuable ....

Il y a texte tambouriné quand le langage du tambour est enregistré, transcrit, décodé et traduit. Ce document conçu par le conseil des Anciens et par les tambourinaires officiels, une fois diffusé à travers le pays, ne doit plus subir de modifications. En effet, en le modifiant de façon unilatérale, l'on porte atteinte au principe même du langage tambouriné. Pour prévenir cette pratique, le tambour abron rappelle cet adage que les tambourinaires connaissent bien : "Si un tambourinaire fait mal son travail, il a affaire" (Tambour abron).

Selon les informateurs, en période précoloniale, le tambourinaire qui, de son chef modifiait un texte devenu conventionnel au point de le rendre incompréhensible, soit par incompréhension, soit par incompétence ou volontairement, était fortement amendé et, selon le cas, il pouvait être puni publiquement de la peine de mort.

Quand il y a un lapsus, l'instrumentaliste le fait savoir par une formule consacrée. La peur de la peine capitale obligeait les tambourinaires a être sérieux et compétents. Les sanctions garantissaient l'authenticité de la documentation tambourinée qui, considérée comme sérieuse et sacrée, est respectée par l'ensemble de la population.

En Afrique noire, le tambour, en dehors de ses fonctions musicales, était et demeure le principal instrument de communication sur une grande échelle entre différentes localités d'une même ethnie.
Au cours des cérémonies traditionnelles, leur son rythme les pas de danses des porteurs de masques africains.