vendredi 20 juillet 2012

Un peu d’histoire : Origines du tambour


Le mot tambour n’existait pas dans la langue française  avant 1080 : c’est Roland qui, après le voyage de Charlemagne au Moyen-Orient, l’y aurait introduit. Le terme serait d’origine perse ou arabe et dériverait de tablir, tabour et d’al-tambour.

Selon les Seerer du Sénégal, un jour, Dieu-le-Créateur donna une fête à l’occasion de laquelle l’hyène, la vorace, mangea de bon cœur, but, s’endormit et manqua le retour. Au réveil, affolée, elle se mit à hurler de désespoir et à courir dans tous les sens. L’Être Suprême mit à la disposition de la malheureuse deux objets pour lui permettre de rejoindre la Terre : une corde et un petit tambour qu’elle devait battre en arrivant à destination ; ce qu’elle ne manqua pas de faire en touchant la terre au bout de la longue corde. Cet incident explique, dit-on, le fait que le tambour, en Afrique noire, demeure l’élément par excellence de la médiation avec le monde invisible des divinités, des génies et des ancêtres. De l’hyène, l’instrument passa au lièvre et à l’homme qui réussit à maîtriser ses vibrations mortelles.
Depuis cette date immémoriale, le tambour à membrane, populaire instrument de musique africain, demeure une institution à mille facettes. Chez les Akan, il est à la fois objet de l’artisanat africain (instrument de musique), être animé doté d’un principe de vie, objet de culte et de liturgie et symbole institutionnel avec ses postulats et principes.

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