Le masque se confond avec les ancêtres disparus, il est en
même temps de leur monde et de notre monde. Il fait la liaison entre les deux
mondes ; il est au dessus de nous tous. Chez les Wé et les Dan, groupes
ethniques de l’ouest de la côte d’ivoire, le masque est un revenant ; c’est aussi l’ancêtre
réincarné ; il représente Dieu.
Ainsi lors des cérémonies, c’est aux masques que les Wé
et les Dan rendent un culte. Ce culte donna naissance à une puissante institution sacrée
qui fait encore aujourd’hui l’originalité de ces deux peuples.
Pour B. Holas, le masque est
avant tout le code moral personnifié. Il est l’agent permanent chargé de
sauvegarder les lois coutumières non écrites et veiller à leur stricte
application, de même qu’à la régularité de leur transmission de génération en
génération.